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LES BASSES TERRES DE L’EST DE LA BOLIVIE:
Des cactus dans l’ombre de la forêt.
Alors que notre pickup sort de Santa Cruz en direction de l’est vers les basses terres de la Bolivie, nous sommes certains d’avoir commis une grosse erreur : cette verte forêt luxuriante qui nous entoure ne peut pas être le pays du cactus…
La zone près de Santa Cruz en Bolivie ne ressemble pas à un habitat pour cactus :
trop plat, trop herbeux et trop forestier. La plupart de nos excursions dans les
basses terres de Bolivie au sud-
Les cladodes aplatis sur les côtés du Brasiliopuntia brasiliensis révèlent que c’est une espèce d’opuntioïdé. Notez le tronc rond – même jeune il est cylindrique, pas aplati.
Au fil de sa croissance, le tronc devient solide et ligneux, et les branches latérales en forme de cladode s’allongent en développant de nouveaux cladodes qui s’arrondissent graduellement, le bois s’accumulant à l’intérieur.
Ce Cereus stenogonus pousse près du Brasiliopuntia et lutte lui aussi pour la lumière
du soleil étant à l'ombre des arbres environnants. Remarquez, au premier plan, les
larges feuilles d'un philodendron qui grimpe à l’arbre -
Ce spécimen de Monvillea cavendishii serpente sur le sol. Ce n’est que s’il rencontre accidentellement des arbustes qui pourront lui servir de support qu’il poussera vers le haut. Des racines adventives naissent où la tige touche le sol. Les autres espèces de Monvillea ont un port plus vertical et sont arborescentes.
Le Monvillea cavendishii ne fleurissait pas en serre, mais quand nous l’avons transplanté
à l'extérieur, il a commencé à fleurir régulièrement.
Les fleurs s'ouvrent le soir
et ne durent pas longtemps après le lever du soleil, mais l'éclat des pétales blancs
et la grappe d'étamines sont des récompenses suffisantes pour se lever tôt.
Cette
plante n’a que deux ans et a été obtenue à partir de semences collectées en Bolivie.
Ces plantes d’Echinopsis hammerschmidii poussent au bord d'une laja.1
La roche nue
est visible au premier plan, mais il y a bien de la terre là où poussent les cactus.
Les echinopsis préfèrent le bord de la laja, où le sol n'est pas trop profond.
Ces
cactus sont temporairement dans le soleil, mais seront ombragés quand l’ombre des
arbres alentour se déplacera sur eux. Derrière les echinopsis on aperçoit des broméliacées
terrestres.
Les fleurs d’Echinopsis sont toujours merveilleuses, faisant d'eux un des cactus
les plus populaires en culture.
De nombreuses espèces et hybrides peuvent être achetés
en pépinières, et ils fleurissent chaque printemps, souvent avec de nombreuses grandes
fleurs sur chaque tige. Donnez-
un soleil voilé, un sol riche, et beaucoup d'eau en été.
Ce massif de broméliacées sert de foyer à ces bégonias en fleurs qui sont clairement en bonne santé même en plein soleil.
Des Echinopsis poussent également parmi les broméliacées et plusieurs plants de Cereus ont pris racine où les crevasses dans le rocher sont suffisamment larges.
Ces plants de Frailea chiquitana poussent au bord d’une laja où le sol n’a qu’une
profondeur d’un pouce (2.5 cm) voire moins. Regardez de plus près pour apercevoir
les nombreux minuscules semis. La plupart des plantes vertes vivaces sont des Selaginella,
des plantes très primitives se reproduisant par spores et non par semences. Ces selaginellas
sont similaires à quelques-
Voici tout ce que vous voyez généralement des fleurs de vos Frailea. Les fleurs de
Frailea magnifica ressemblent à ceci quand elles se développent et également quand
elles deviennent fruits car elles n'ont pas de phase d’épanouissement.
Mais les fruits
sont toujours pleins de graines qui germent bien, et une plante en pot est généralement
très rapidement entourée de semis.
Les fleurs de Frailea s'ouvrent parfois, comme cette fleur de F. pygmaea.
Des rapports
anecdotiques indiquent que l'ouverture peut intervenir en cas de fort ensoleillement
le jour où la fleur est capable de s'ouvrir. Notre expérience, cependant, suggère
que les conditions au cours du développement de la fleur peuvent être plus importantes:
dans certaines conditions les fleurs se développent de manière à pouvoir s'ouvrir
;
dans d'autres conditions elles se développent d'une manière telle qu’elles ne peuvent
pas s’ouvrir.
Cet aspect de la biologie des Frailea doit être étudié.
Les fleurs d’Epiphyllum oxypetalum sont spectaculaires, et bien que le genre Epiphyllum ne compte que quelques espèces, elles ont été largement utilisées pour des croisements afin d’obtenir de jolis hybrides.
Dans les catalogues, les plants d’Epiphyllum sont souvent listés en tant que « cactus orchidée ».
Les hautes plantes de Stetsonia coryne et le ciel bleu indiquent que nous sommes
dans le Chaco
où le sol est épais mais pas rocheux, et où les saisons humides et
pluvieuses alternent avec celles qui sont chaudes et sèches. La zone ressemble au
sud du Texas, où l'humidité du golfe du Mexique contribue à créer une végétation
dense de petits arbres et d’arbustes difficiles à traverser.
Le genre Castellanosia fut créé par le botaniste bolivien M. Cardenas en 1951 pour une seule espèce, C. caineana. Contrairement aux Browningia, C. caineana commence à produire de longues épines une fois qu’il est assez âgé pour fleurir.
Castellanosia caineana est très répandu ; celui-
Les pétales de Cleistocactus baumannii sont typiques des fleurs de Cleistocactus en ce qu'ils sont tellement étirés que la fleur s'ouvre à peine. Le tube de la fleur est également courbé deux fois, près de la base et à la pointe. Cette plante produite par semis a fleuri à moins de deux ans et produit maintenant des dizaines de fleurs tout l'été chaque année. En pollinisation croisée, il produit des fruits rouges de la taille d'une cerise en seulement quelques semaines.
Les Cleistocactus, comme ces C. strausii, apparaissent presque toujours sains et beaux dans la nature ou, comme ici, dans les conditions idéales du Jardin Botanique Huntington à San Marino en Californie. Les longues épines abondantes sont restées d’un blanc immaculé bien qu’ils soient très âgés. Les nombreuses petites protubérances blanches sur les tiges sont les boutons floraux qui sont encore à quelques semaines de l'ouverture.
Les Pereskias ne sont en aucun cas des plantes du désert et elles mourraient probablement
rapidement en Arizona, même dans sa partie la plus humide. Voici l'habitat de Pereskia
sacharosa (la plupart des arbres en photo, sauf le plus grand sur la gauche, sont
des pereskias),
et bien qu'il fasse assez humide pour être aussi vert, il y a bien
une sécheresse saisonnière au cours de laquelle le Pereskia survit en perdant ses
feuilles.
Les fleurs de Pereskia grandifolia sont grandes et ressemblent à des roses.
Ce sont
de bonnes plantes ornementales pour les zones qui ne connaissent que quelques gelées
modérées.
Bien qu'ils ne semblent pas fleurir abondamment, chaque fleur est très
jolie.
Comme la plupart des fleurs de cactus, cependant, chacune n’est ouverte qu’une
seule journée.
Les fleurs de la plupart des cactus ont des ovaires inférieurs, ce qui signifie que
les tissus de la tige se développent autour de la base de la fleur. Par conséquent,
la fleur paraît porter des feuilles avec des bourgeons. Chez les pereskias et les
opuntias, telle la chaîne de fruits du cholla (Opuntia fulgida), les bourgeons peuvent
fleurir, et des fleurs émergent des fruits, ce qui donne des jeunes fruits suspendus
à des fruits plus anciens.
Aucune autre plante que les cactus n’a cette forme de
croissance.
Ce sont des fruits mûrs de P. sacharosa.
1 Les auteurs expliquent ce qu’est une laja (p. 42) : « Peu après, nous rencontrons une laja (prononcé la ha) qui est la zone nue d’un rocher plat apparent. La roche visible dans une laja n'est généralement pas étendue (seulement quelques mètres carrés), et sur son bord il y a un mince film de terre recouvrant la roche. Quelques mètres plus loin, le sol est plus profond et sa capacité de rétention d’eau est plus grande. Parce que les arbres peuvent entourer une laja mais ne peuvent pas se développer trop près, où le sol est mince, certaines parties d'une laja sont ombragées et d'autres parties souffrent de toute l'intensité du soleil de midi. »
2 Nom donné au continent originel unique et encore hypothétique de l’histoire du globe qui se serait morcelé. (Encyclopédie Larousse en ligne)
Toutes les photos et commentaires de cette page sont extraits de « A Cactus Odyssey »,
Mauseth, J., Kiesling, R., Ostolaza, C., Timber Press, USA, 2002.
copyright © James
D. Mauseth, Roberto Kiesling, et Carlos Ostolaza